Pour affronter le déconfinement prévu pour bientôt, un laboratoire français travaille sur le premier test pouvant mesurer le degré d’immunité d’une personne face au Covid-19. Le directeur du laboratoire annonce le test comme étant « un outil précieux pour accompagner le déconfinement ». Le test veut venir en aide à toutes les personnes ayant été atteint du Covid-19, mais aussi à tous ceux qui ont été en contact avec les malades, comme le cas de tous les personnels médicaux.
En quoi consiste le test sérologique ?
Le test sérologique a vu le jour après des expériences dans le cadre de l’étude de l’Institut Pasteur sur le lycée Jean-Monnet de Crépy-en-Valois. Depuis le 20 avril, il a été utilisé par la recherche épidémiologie. À la différence des autres tests déjà connus, le test proposé par le laboratoire démontre sur la force des anticorps. Cependant, la présence des anticorps ne signifie pas que la personne est protégée à une nouvelle infection du virus Covid-19. Le virologue Pierre Charneau affirme qu’ils ont mis au point un test de « séroneutralisation », qui a pour but de détecter la présence d’anticorps, mais avant tout de mesurer son efficacité à faire face à la pénétration du virus dans les cellules. Ce test est classé selon 3 catégories : fort neutralisant, faible et non neutralisant.
Le test sérologique contre le Covid-19 est-il fiable ?
De nombreux scientifiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont interrogés sur la capacité des anticorps produits par une personne face au Covid-19. Le virologue Pierre Charneau explique « une personne détectée positive en anticorps neutralisant, mais qui ne serait en réalité pas protégée » pourrait encore propager le virus. C’est un grand risque pour la propagation du test. Le directeur du laboratoire de vaccinologie Pasteur-TherVectys affirme qu’après un grand nombre de pratiques du test, ils n’ont jamais eu de faux positifs. Mais avec aussi peu de recul, on ne pourrait pas affirmer la fiabilité du test sérologique.
Quand est-ce que le test serait-il disponible ?
Le virologue dit que la fabrication à grande masse du test n’est pas un problème majeur. Avec un large nombre de réactifs nécessaires en magasin, l’Institut Pasteur est capable de suivre l’analyse de 500 à 100 000 échantillons par semaine. Pour avoir un débit d’analyse plus élevé, il faudra élargir les centres sur le territoire. Néanmoins, le laboratoire n’est pas encore habilité pour sortir un diagnostic personnalisé. La Haute Autorité de Santé exige une fiabilité de 98 % avant de mettre le test à la disponibilité des particuliers. Une répétition des expériences sur le test ainsi que la validation de la Haute Autorité de Santé sont nécessaires avant de pouvoir se faire tester auprès d’un laboratoire d’analyses.
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